mercredi 29 juillet 2015

"Après la vague" - Orianne Charpentier

Après la vague

De Orianne Charpentier, édition France Loisir, 2015, Drame, Roman
Résumé :
Il fait beau, ce jour-là, à la terrasse de l'hôtel. La famille est attablée. On discute d'un temple à visiter. Mais avec cette mer turquoise... Maxime n'a aucune envie de bouger. Il va rester ici, tranquille, à profiter de la plage avec Jade, sa sœur jumelle. Quelques minutes plus tard, une vague apparaît. Une vague qui n'en finit pas de grossir. Une vague qui engloutit tout. Dans leur course folle, Jade lâche la main de son frère. Pour Max, il n' y a plus de mots. Plus de larmes. Plus de présent. Plus d'avenir. Pourra-t-il survivre à ce drame ?
Mon avis :
L'adolescence. est un moment à la fois perturbant et attendu : passage obligé pour atteindre l'âge adulte, c'est une période jalonnée de doute, de questions et d'incompréhension.
Maxime a 16 ans et passe des vacances avec sa sœur jumelle Jade, son frère et ses parents en Thaïlande. Choisissant de lézarder au soleil, il refuse l'invitation de ses parents pour aller visiter un temple avec eux. Sa sœur décide de rester avec lui. Cette décision est la première qui va le hanter. Ce jour là, alerté par sa sœur, il découvre avec effroi la vague arriver. Le Tsunami déferle sur les côtes, emportant tout sur son passage, des maisons aux voitures, en passant par la végétation et la vie, dont celle de Jade.
Maxime ressort de cette épreuve blessé, meurtri, physiquement et au plus profond de son être. C'est alors que débute pour lui une longue épreuve : se reconstruire. Mais pour y parvenir, il doit accepter, comprendre, se pardonner. Il va faire des rencontres diverses, lui apportant un élément en plus à sa reconstruction. Il écoutera, essayera de comprendre.
L'immersion dans le livre est facilité par la première personne tout au long du récit. A la fois puissant et sensible, il traite du deuil de façon pertinente, sans entrer dans un profond pathos, sans balayer les sombres pensées de la dépression. L'écriture facilite le texte car elle répond à ce besoin de ne pas se noyer dans la douleur : la situation vécue est assez pénible à vivre sans avoir à la définir davantage : l'évoquer suffit à ressentir l'horreur.
Les relations familiales sont ici évoquées mais sans approfondissement : Maxime passe par différentes phases du deuil, et sa vie de famille n'en est que plus bouleversée. Cependant, il manque dans le livres la vision de la famille. Racontée à la première personne, le livre nous montre uniquement la vision de l'adolescent.
Mais cela n'est pas gênant à la lecture et provoque une frustration utile au lecteur : l'horreur, c'est aussi de ne pas comprendre une situation, de l'ignorer, de l'éviter même... Ces zones de blancs, au début perturbants, je les ai facilement accepté à la fin du livre, car je n'en avais pas besoin pour comprendre et ressentir la peine et la tristesse de Maxime.
Nous sommes tous différents face à un drame et la perte tragique d'un être cher. Ce genre de livre témoignage permet de se souvenir des épreuves, des atrocités vécues et surtout que cela n'arrive pas qu'aux autres.
Une lecture facile par son écriture, qui correspondra bien aux adolescents, mais aussi aux adultes, car l'horreur de ce drame n'est que le reflet d'une réalité.
En bref :
Un témoignage vibrant sur les difficultés de faire le deuil et l'horreur du Tsunami. LA terre, ne l'oublions pas a cette force en elle dévastatrice...

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